Ci spiace, ma questo articolo è disponibile soltanto in Français. Per ragioni di convenienza del visitatore, il contenuto è mostrato sotto nella lingua alternativa. Puoi cliccare sul link per cambiare la lingua attiva.

Comme l’an dernier, nous proposons nos rencontres annuelles ouvertes à toutes et tous avec une double modalité de participation, soit à Paris, soit via Zoom. Elles auront lieu samedi 18 et dimanche 19 novembre. En voici le programme prévisionnel !

Toutes les activités sont regroupées cette année dans le même lieu, au 92 bis Bd du Montparnasse – 75014 Paris.

Rejoindre la visioconférence :

https://us06web.zoom.us/j/87664222042?pwd=dDZVKzNNSmZ3MUNIMks4UnVzMURCQT09
ID de réunion: 876 6422 2042   –   Code secret: 464769
Pour suivre par téléphone, recherchez le numéro en fonction de votre pays : https://us06web.zoom.us/u/kd5lahFMAP

 

Pour adhérer ou renouveler votre adhésion à l’association

Séminaire Le geste à l’ère numérique

Que de changements dans notre univers technique et médiatique depuis les derniers cours de Jousse dans les années 1950 ! Chaque génération d’enfants a grandi dans un monde différent de celui de ses parents, et ce n’est pas terminé ! L’anthropologie du geste et du rythme de Jousse – aussi appelée anthropologie du mimisme – nécessite donc une actualisation pour être pleinement opérante et signifiante auprès de nos contemporains.

Voici quelques questions qui seront en toile de fond de notre réflexion.

  • Comment la méthode et la terminologie joussienne peut-elle nous être utile pour mieux comprendre nos usages des médias et des techniques, et les effets qu’ils ont sur nous en tant qu’individus et en tant que cultures ?
  • En quoi ces évolutions sociales, mais aussi l’évolution des sciences, nécessitent-elles de prolonger la pensée de Jousse en la complétant ou la rectifiant ? Comme il y invitait ses auditeurs : retournez au réel, mes paroles ne sont que des panneaux indicateurs…
  • Cette pensée actualisée peut-elle servir de fondement à une critique – au nom de l’anthropos, c’est-à-dire l’Homme vivant – de certaines de ces évolutions technologiques et des idéologies qui les accompagnent ?
  • Sur quels outils gestuels pouvons-nous nous appuyer pour conserver ou reconquérir notre puissance vivante d’êtres humains face à la puissance matérielle des machines ?

Accueil à 14h – Introduction du thème : Titus Jacquignon

14h30 – Thomas Marshall : Percevoir les gestes du numérique, en dessous des mots

Cette présentation propose un essai d’utilisation de la méthode de l’anthropologie du geste pour décrire ce que sont les technologies numériques, en dessous des mots conventionnels utilisés pour les nommer : quels sont leurs gestes caractéristiques et leurs gestes transitoires ? De quoi sont-elles des gestes analogiques ? Quelles histoires nous racontent le vocabulaire du numérique ? L’industrie numérique met-elle en place une stratégie de colonisation culturelle ? Je partirai de mon expérience pour prendre conscience de ce que le mimisme humain fait du numérique, et ce que le numérique fait du mimisme humain. Il sera question de simulation, de simulateurs et de simulacres.

15h à 15h15 : Échanges avec l’intervenant

15h15 – Rémy Guérinel : Une prise en main artisanale des outils numériques – de la machine à écrire augmentée à la bureautique digitale

Mon expérience professionnelle a constitué principalement à accompagner des collaborateurs en entreprise face au changement technologique. Le déploiement des nouvelles applications, qualifiées successivement de micro-informatiques, de bureautiques, de numériques et de digitales, a été progressif, ininterrompu et constamment accéléré. Ma recherche sur l’approche anthropologique singulière de Marcel Jousse s’est faite en parallèle.
Mon milieu professionnel a été pour moi un “laboratoire de prise de conscience”. Mon approche singulière actuelle sur ces sujets se résume en un fait simple : ces éléments “virtuels” nouveaux peuvent être considérés comme des outils à prendre en main comme un artisan traditionnel prend en main un outil face à un matériau brut. Cette analogie se révèle être le fil conducteur de ma pratique.
En cela, rien de neuf, “l’homme est un complexus de gestes”. Face à la nouveauté, il s’agit plus ou moins de monter des gestes nouveaux, dans le changement, de les démonter et de les remonter. Par contre, ces nouveaux outils et matériaux, moins visibles, sont plus complexes à saisir et à empoigner.

15h45 à 16h : Échanges avec l’intervenant

16h00 – Pause

16h15 – Muriel Roland : De l’homme sans geste au monde sans homme ? Technique versus technologie

L’inachèvement natif de l’Anthropos, en le privant de comportement d’espèce (instinct naturel), l’oblige à apprendre par le geste mimique, un comportement culturel constitué de « techniques du corps » (Marcel Mauss), les unes universellement humaines (verticalisation, bipédie, langage), les autres propres à sa communauté (langue, savoir-faire quotidien et artisanal, tradition).
Si c’est bien « la Technicité qui fait l’homme » (André Leroi-Gourhan), que nous nous auto-produisons nous-mêmes par le geste interactionnel, quelles sont les conséquences du surdéveloppement des technologies exosomatiques, rendu possible par le numérique, qui font de nous les exécutants d’un monde préfabriqué dans lequel nous nous trouvons sommés de vivre dans une réalité que nous ne pouvons plus co-œuvrer, ni somatiser par le geste ? N’est-ce pas là la promesse d’une réduction drastique des savoir-faire, savoir-être, savoir-sentir et savoir-penser humains que cette même technologie se propose alors « d’augmenter » par ses propres avatars (algorithmes, IA, smart cities, QR codes, nano-puces sous-cutanées, implants cérébraux, robotisation, etc.) ? Si, comme le dit Marcel Jousse, « le geste, c’est l’homme », que peut-il advenir de lui s’il est privé du geste ?

Cette présentation reprend une partie de la thèse de doctorat de Muriel Roland, dont la soutenance aura lieu lundi 20 novembre ! Bravo à elle pour cet accomplissement.

16h45 à 17h : Échanges avec l’intervenante

17h – Gabriel Bourdin : Pensée gestuelle et algèbre numérique

Jousse a conçu le déroulement de la pensée humaine comme une séquence de styles expressifs. Cette séquence n’est pas linéaire. Les styles expressifs concourent, se chevauchent et fusionnent en unités mimodramatiques multimodales. L’anthropologie du geste reconnaît l’interaction de ces styles dans l’humanité d’aujourd’hui, même si les ressources gestuelles de l’expression et de la pensée sont souvent atrophiées par la pédagogie moderne de tradition livresque. En effet, et malgré l’algébrose de la pensée moderne et écrite qui prévaut dans la société occidentale ou occidentalisée, l’individu moyen reste une manifestation plus ou moins congruente de tous ces modes d’expression combinés. Sauf handicap éventuel ou carence psychosociale et éducative, nous pouvons encore tous chanter, danser et inventer de petites histoires comiques lors d’une fête. Cependant, le spectre de la déshumanisation par ce que l’on peut appeler une civilisation technologique basée sur des circuits logiques-numériques nous guette.
L’anthropologie du geste peut-elle nous apporter de la lucidité face aux promesses de l’idéologie transhumaniste et de ses applications technologiques ?

Résumé de la présentation en 1 page (français, espagnol, anglais)

17h45 – Clôture du séminaire

18h – Fin

 

Rencontre de l’Association Marcel Jousse

Dimanche 20 novembre de 10h à 17h

Accueil à partir de 10h

10h30-11h30 : Assemblée générale

  • Présentation du rapport moral et du rapport financier, suivis du vote des adhérents.
  • Échanges à propos des projets de l’association.
  • Retours sur la mise en place de l’Espace membres sur marceljousse.com

11h30 : Interventions

Voici le programme prévisionnel. La journée sera animée par Thomas Marshall. Son objectif est de mettre en valeur les travaux des membres qui contribuent à réaliser la mission de l’association, ainsi que de favoriser la réflexion, les échanges, les collaborations.

11h30 – Clara Vasseur : A propos de la publication récente de son livre « Marcel Jousse, lecteur de Bergson »

Cet ouvrage est dérivé de la thèse de doctorat en philosophie qu’elle a soutenu en décembre 2019 à l’Institut Catholique de Paris sous le titre “Marcel Jousse, philosophe, Dialogue avec Bergson.” Il a été publié chez Beauchesne, l’éditeur du Style oral de Jousse en 1925, désormais intégré dans le groupe Le Cerf.
Elle nous en parlera via Zoom depuis l’Allemagne, où elle vit.

12h15 : Déjeuner

Un déjeuner est prévu sur place (plateau-repas sur commande ou repas sorti du sac).

Le déjeuner consistera en : une grande salade mélangée, un dessert et une boisson. Café et thé compris. Participation : 12 euros.
Merci de vous inscrire pour le déjeuner avant le vendredi 10 Novembre : en envoyant votre chèque de 12 €, à l’ordre de Association Marcel Jousse, à Elisabeth d’Eudeville, 108 avenue Denfert-Rochereau, 75014 Paris.

14h – 17h : Suite des interventions et des échanges

avec :

14h – Pierre Perrier : « De Marcel Jousse à Michel Zink » – De la venue de la tradition orale de Simon Képha (Pierre) à Rome jusqu’en Gaule et jusqu’au Moyen-Âge.

15h – Florence Louvet, de retour d’un voyage de recherche sur les traces de Marcel Jousse aux USA.

15h30 – Ateliers de réflexion en petits groupes

16h45 – Clôture des rencontres 2023

Print Friendly, PDF & Email